Mario Morroni - #9 Centre

Biographie:

Un pionnier du hockey-balle au Québec

Que faut-il pour être un grand joueur de hockey-balle? Il faut beaucoup de passion. Il faut aussi être un excellent athlète et posséder une bonne compréhension du jeu, qui vient avec le temps. Il faut avoir les habiletés et la motivation. Quelques uns ont aussi le leadership. En mettant tout ces critères ensemble, on obtient des joueurs qui peuvent surmonter l’adversité et devenir des champions. En étant tout ça, vous pourriez potentiellement être intronisé au Temple de la renommée, comme celui-ci a fait.

Notre nouveau membre du Temple de la renommée incarne tous ces éléments à la fois et c’est la raison pour laquelle il se retrouve intronisé parmi les meilleurs joueurs à avoir joué au hockey-balle. Mario Morroni du Québec, savait que son équipe, ses coéquipiers et sa province avaient les capacités de se mesurer à n’importe qui au Canada. Il est resté fidèle à sa passion et a aidé à mener le Québec à la place qu’il occupe aujourd’hui. Il a été un pionnier pour les autres joueurs du Québec qui dominent aujourd’hui notre association. Pour tout ce qu’il a accompli, son association provinciale et l’ACHB doivent lui dire un gros merci.

Morroni était un joueur intelligent avec de grandes habiletés. Il rendait ses coéquipiers meilleurs avec son excellente vision du jeu qui lui permettaient de faire des passes précises et au bon moment. Ça le rendait particulièrement dangereux à l’attaque. En plus, il avait un sens aigu de la compétition et détenait la capacité d’étudier ses adversaires et de disséquer leur jeu. Grâce à cette qualité, il savait où se positionner et ça le rendait aussi efficace en défense. Il était vraiment un joueur complet.

Il a terminé sa carrière après avoir mené l’équipe nationale à la victoire à Bratislava, en Slovaquie, en 1996. On le considère comme l’un des meilleurs joueurs autant en offensive qu’en défensive, à avoir joué pour notre association. Nous l’avons rencontré et espérons que ses propos passionnants seront lus par les jeunes joueurs.

Mario partage ses pensées sur sa carrière et le hockey-balle…

J’ai été chanceux de faire partie d’excellentes équipes, d’apprendre et de grandir en tant que joueur parmi quelques uns des meilleurs joueurs dans ce sport. Je crois avoir toujours donné mon meilleur dans ce sport que j’ai pratiqué et adoré pendant plus de 20 ans. Étant un centre naturel, j’ai toujours fait un effort conscient de jouer aux deux extrémités de la patinoire – en attaque, aussi bien qu’en défense.

J’aimais mener par l’exemple, autant sur la surface qu’en-dehors. Tôt dans ma carrière, j’ai eu la chance de développer mes aptitudes de leader. Cela m’a permis de jouer un rôle actif dans plusieurs victoires de championnats, à tous les niveaux de notre sport, avec comme point culminant la première victoire du Québec aux Championnats nationaux en 1995, puis l’année suivante lorsque j’ai partagé le poste de capitaine avec George Gortsos et que nous avons ramené l’or des premiers Championnats mondiaux.

Comme tous petits garçons canadiens, j’ai grandi en jouant au hockey dans la rue pendant des journées entières et le hockey-balle était le prolongement naturel de ma passion d’enfance. Je me rappelle encore de mes premières expériences au hockey-balle, dans la cour d’école, puis dans les gymnases. La première année où j’ai joué dans une ligue organisée, je faisais partie de cinq équipes et je jouais pendant toute la journée le dimanche. Si seulement je pouvais retourner en arrière! Ce sport m’a appris à me surpasser constamment, à être le meilleur de moi-même et de le faire avec un groupe de gars que j’ai appris à aimer comme des membres de ma propre famille.

Ma carrière de hockey-balle au niveau provincial a commencé avec une équipe appelée les Devils de New Bordeaux. J’ai eu l’opportunité de jouer avec un excellent groupe de gars et probablement quelques uns des meilleurs à avoir joué dans ce sport. Après nous être établi dans notre province en tant que meilleure équipe, et ce, à plusieurs occasions, nous avons décidé de passer au niveau suivant et de participer aux Championnats nationaux à Middleton, en Nouvelle-Écosse. Ça a été un réveil abrupt! Bien qu’on ait mené, si ma mémoire est bonne, la majorité ou sinon tous nos matchs de ronde préliminaire pendant les deux premières périodes, nous avons manqué de jus, parce que nous jouions avec un alignement de deux lignes seulement. Nous ne nous sommes même pas qualifiés pour la ronde des médailles. Ça a été un moment très frustrant pour moi, mais tout de même une expérience d’apprentissage, qui je savais déjà, allait m’être utile un jour. Le hockey-balle à cette époque était désorganisé et très local, sans association provinciale pour ajouter de la structure au sport. C’est à ce moment qu’un gars appelé Tony Iannitto est apparu dans le portrait et avec sa motivation et sa détermination sans pareil, a mis le Québec sur la carte nationale dans le monde du hockey-balle. Avec des équipes comme les Devils de New Bordeaux, le Bar Nulpart, les Black Knights, les Steelers et dans les dernières années le Red Lite, je suis fier de voir que le hockey-balle québécois a gagné sa place au niveau national et encore plus fier d’en avoir fait partie au tout début.

Comme vous le savez, j’ai eu l’opportunité d’être le capitaine de la première équipe à gagner les Nationaux, en 1995, après un long parcours de 10 ans, à partir de Middleton, Nouvelle-Écosse, ma première expérience des Nationaux. L’expérience était indescriptible, de débuter en tant que laissés-pour-compte et de terminer comme favoris des partisans, gagnant contre Burnaby dans une finale stressante qui s’est conclue en deuxième période supplémentaire. Quelle sensation de finalement rapporter le titre à la maison! Et comme si ce n’était pas assez, l’année suivante, nous avons combiné notre équipe avec les Rangers de Fernview pour représenter le Canada aux premiers championnats mondiaux en Slovaquie et nous avons remporté l’or.

Le hockey-balle m’a permis d’apprécier un sport, de partager plusieurs expériences et de bâtir des amitiés avec un bon groupe de gars. On apprend le sens du travail acharné et de la coopération, on se fixe des buts, on perd et on gagne. C’est dans l’adversité que les membres d’une équipe doivent se souder et mettre leur talent en commun. Il faut travailler fort et avoir beaucoup de volonté pour exécuter les tâches requises pour avoir du succès et apprécier les récompenses! Grâce au hockey-balle, je suis devenu un homme meilleur. À tous les gars extraordinaires que j’ai rencontrés sur le chemin, aux Hrivnaks, aux Mustos, aux Wicks, aux Iannittos, aux Rocks et bien sûr auxs Mikeys de ce monde, je dis merci. À tous ceux qui auront la chance de voyager à cause du hockey-balle, comme je l’ai fait pendant plus de 20 ans, je vous souhaite les mêmes grandes opportunités que j’ai pu vivre et que je chéris maintenant. Visez l’or, ça vaut la peine!

Carrière:
- Devils de New Bordeaux
- Black Knights de Montréal