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Michel Pérodeau

« The Rock » intronisé aux Temple de la renommée!!

L’ACHB est fière d’annoncer que Michel Pérodeau des Black Knights de Montréal, a été intronisé au Temple de la renommée de l’ACHB. Cette mention s’ajoute à son intronisation au Temple de la renommée de la Fédération internationale de hockey-balle cette année, un des rares intronisés provenant de l’ACHB. Pour ceux qui n’ont jamais eu l’opportunité de voir ce grand gardien joué, vous avez raté la chance de voir le vrai « Rock » en action. Michel était un grand gardien de but, qui avait compris comment bien se positionner. Plus important encore, ce qui le différenciait dans les moments importants, tels les tournois nationaux et internationaux, était qu’il apportait la stabilité et les arrêts clés qui permettaient à son équipe d’obtenir l’or. En résumé, il faisait la différence pour son équipe à chaque match.

Sans aucun doute, il est considéré comme l’un des meilleurs, sinon le meilleur gardien de but dans notre sport. Michel a toujours été à la hauteur des attentes. Plus tôt dans sa carrière, il était de tempérament fougueux, utilisant des tactiques à la Billy Smith et Ron Hextall pour mettre en garde les opposants qui auraient voulu entrer dans son enclave. En vieillissant, tel un bon vin, il est devenu plus habile dans ce domaine et a mis encore plus de concentration pour faire son travail avec excellence.

D’un point de vue de joueur, à son premier Championnat national, il a été électrique. Plus tard, en 2003 à Sierre, appuyant ce qui a peut-être été la meilleure équipe canadienne de tous les temps, il a été la colle qui a fait que l’équipe était si bonne. Michel Pérodeau, fier membre du hockey-balle québécois, était autant sur la surface de jeu, qu’en dehors, une des meilleures personnes que vous pourrez rencontrer. Alors voilà, de la classe et de l’excellence pour performer à des événements nationaux et internationaux, il est un bel ajout au Temple de la renommée de l’ACHB.

Plus bas, vous trouverez quelques questions auxquelles « The Rock » a répondu pour les lecteurs de l’ACHB.
Vous êtes considéré comme un des meilleurs gardiens de but de tous les temps.

Qu'est ce qui vous a mené à devenir un gardien de but?
Quand j’étais jeune, j’allais voir jouer mon père qui était gardien de but. Je n’étais pas sûr de vouloir faire ça parce que les périodes de réchauffement m’impressionnaient beaucoup avec tout le monde qui lui lançait dessus. J’ai finalement compris la sensation quand il m’a amené jouer dehors avec son vieil équipement de hockey sur le dos. C’est à ce moment-là que je suis tombé en amour avec le sport. J’ai donc commencé ma carrière de gardien de but à 7-8 ans, puis mes amis m’ont intégré à leur ligue de hockey sur glace.


Vous étiez un excellent gardien de but au hockey sur glace, vous rendant jusqu’à un niveau élevé. Quels sont les différences les plus marquantes entre défendre le but au hockey sur glace et au hockey-balle?
La plus grosse différence entre les deux, c’est qu’il est beaucoup plus facile de se déplacer sur la glace, c’est plus rapide. Par contre, au hockey-balle on bénéficie de la stabilité de la surface, si on se fait prendre hors position, c’est plus facile de se remettre en place. L’angle de vision n’est pas le même quand on est sur des patins parce qu’on est plus haut. D’ailleurs la transition entre le hockey-balle et le hockey sur glace n’est pas facile à faire. Finalement, il est plus facile d’arrêter une rondelle qu’une balle. La trajectoire de la rondelle est plus prévisible, une balle même si on l’arrête peut continuer à bouger. Il faut être plus attentif.


Vous avez joué avec le Storm de Montréal et vous étiez le fer de lance de l'équipe, lors de leur première victoire aux Nationaux en 1995. Quels sont vos souvenirs de ce tournoi?
C’était la première fois que j’allais dans un championnat national. Quand on est arrivé, j’ai vu que les autres équipes nous regardaient et ne s’attendaient pas à grand chose de nous, puisque le Québec n’avait jamais rien gagné. Mais, quand on a mis les pieds à Edmonton, on était en mission, on voulait au moins repartir avec une médaille. On savait qu’on avait une bonne équipe [14 joueurs des Black Knights, 4 des Nouveau Bordeaux, 2 des Bullets et 1 des Steelers], mais on n’avait pas d’attente. On a été une vraie équipe Cendrillon. Tout le monde croyait que ça serait facile de nous battre et c’est ce qui m’a motivé. On a gagné la finale en troisième période supplémentaire, un but typique de prolongation, pas très beau… c’était un tir du poignet de Frankie Magno à partir de leur ligne bleue. Ça nous a pris quelques secondes avant de réaliser qu’on venait de marquer. C’était le premier Championnat national que je faisais et on s’est rendu jusqu’à la fin.


Comment c'était de jouer avec les Black Knights?
[Les Black Knights ont été fondés en 1989 par Tony Iannitto qui est encore l’entraîneur et le directeur général de l’équipe.] Je crois avoir commencé à jouer avec eux en 1992. C’était une aventure incroyable. Il fallait être là, c’est vraiment difficile à expliquer en mot. Il y avait tellement de caractères forts et de leaders dans cette équipe-là, comme les deux capitaines que nous avons eus, Mario Morrone [intronisé au Temple de la renommée de l’ACHB en 2005] et Paolo Musto, que ça en était comique dans le vestiaire. De mon côté, j’étais un peu plus silencieux et laissais mes actions parler sur le terrain. On était une équipe tissée serrée, comme une famille. Chaque joueur qui a joué dans cette équipe-là, y a apporté quelque chose de spécial.


Vous avez gagné 8 Championnats provinciaux et joué dans 13 Championnats nationaux. Dans quelle ville avez-vous préféré jouer et dans laquelle retenez-vous vos meilleurs souvenirs?
J’ai participé à des Championnats nationaux dans toutes les provinces participantes sauf le Manitoba. Vancouver était magnifique et Terre-Neuve très chaleureux. Du point de vue « esprit d’équipe », mon meilleur tournoi a été Calgary. Mais je crois que rien ne battra mes premiers Championnats nationaux. C’était à Edmonton, ma première fois dans l’ouest. J’ai été très impressionné par la qualité du hockey que j’ai vu. À cette époque, c’était du jeu dur, robuste et talentueux. Ça a été un beau voyage, je me rappelle encore du banquet phénoménal où le steak était à volonté. Je garde de très bons souvenirs, peut-être parce que c’était mon premier.


Contre quels tireurs a-t-il été le plus difficile de faire face et pourquoi?
Les dernières saisons ou j’ai joué, c’était toujours les trois mêmes gars : la ligne de Alex Burrows, Ian Fontaine et Benoit Gilbert du Red Lite... c’était aussi la première ligne de Équipe Canada!


Vous avez représenté votre pays trois fois, gagnant trois médailles d’or. Comment c’était de faire partie du programme national? Et quels sont vos meilleurs souvenirs avec Équipe Canada?
Les trois sont gravés à jamais dans ma mémoire. Quand on a une médaille d’or accroché au cou et qu’on entend l’hymne national joué, ça ne se décrit tout simplement pas. Ce qui me motivait le plus, c’était une petite tactique de George Gorstsos, l’entraîneur-chef d’Équipe Canada. On se réunissait autour d’une table et à tour de rôle on écrivait un petit mot sur le drapeau canadien qui expliquait à qui on dédiait notre tournoi et pourquoi on voulait rapporter la médaille. Ça nous rapprochait beaucoup et on devait notre succès au fait qu’on jouait ensemble.


Que diriez-vous à un jeune joueur qui aspire à devenir un joueur de hockey-balle international?
Je peux résumer ça en un mot : détermination. Tout part de là. Un joueur aura beau avoir tout le talent du monde, si son cœur n’y est pas, ça ne marchera pas. On peut se fier au talent, mais jusqu’à un certain point. Quelqu’un de déterminé est beaucoup plus dangereux que quelqu’un de talentueux.


À quoi pensez-vous que le futur du hockey-balle ressemblera et pourquoi un jeune joueur devrait-il jouer à ce sport? Ou plus encore, pourquoi être un gardien de but?
J’espère simplement que ça deviendra plus connu. Il y a du excellent hockey-balle qui se joue présentement, le niveau, la qualité, la rapidité du jeu etc. Et j’ai l’impression que ça s’est encore plus amélioré dans les dernières années. Je crois qu’on devrait diffuser des matchs sur les chaînes spécialisées de sport, car il y a beaucoup de joueurs de qualité, mais pas nécessairement connus.
Pour les jeunes, c’est un excellent sport pour maintenir un bon cardio. On ne peut pas tricher comme au hockey en se laissant aller sur son élan. Si on arrête de courir, on avance plus.
Personnellement, j’ai adoré jouer au hockey-balle parce que je ne ressentais pas la pression que je pouvais avoir au hockey sur glace.
On ne choisi pas du jour au lendemain de devenir un gardien de but. Il faut débuter à un jeune âge et je crois que ça part de la personne. On est un gardien de but ou on ne l’est pas.